
Le 8 juin, l'association ADELE a invité ses membres à visiter le Centre de Valorisation Energétique (CVE) puis le Centre de Valorisation Organique (CVO), 2 sites gérés par la Communauté Urbaine de Dunkerque.
Le CVE accueille les déchets ne pouvant être valorisés par le tri sélectif ou la valorisation organique, pour les transformer en énergie électrique. Cet équipement traite depuis 2007, les déchets résiduels et bénéficie d’un procédé d’épuration des gaz de combustion plus exigeant que les normes imposées par la règlementation, mais les associations de Défense de l'Environnement avaient contesté (enquête publique) la position géographique de ce CVE proche d'habitations et d'un lycée professionnel. Malgré les énormes progrés réalisés les fumées émises contiennent encore des traces de DIOXINES et de FURANES, produits cancérigènes qui s'accumulent à vie dans les graisses des organismes vivants dont celles de l'humain.
D’une capacité maximale de 86 000 tonnes par an, le CVE permet la production de 48 000 MWh d’énergie électrique. Une partie est utilisée par la Maison 3D) et 35 000 MWh sont revendus chaque année à EDF (l’équivalent de la consommation d’énergie de près de 17 000 foyers).
Il faut rappeler que le projet de CVE "Flamoval" à Arcq a fait l'objet d'une manifestation de 4000 personnes dont de nombreuses personnes du corps médical, qui refusaient ces rejets de dioxines .. dans l'environnement. Nous avons appris récemment que le Préfet vient, malgré cela, de donner son feu vert pour ce projet.
Arrivée sur le site, puis visite d'une heure guidée par M. Mazzoni (photos ADELE)
Direction ensuite : le Centre de Valorisation Organique (CVO) pour une visite menée par Mlle Lacroix. Le CVO a pour objet de traiter par compostage les déchets fermentescibles provenant des bacs verts,et des déchets collectés en déchèterie ainsi que ceux provenant des services techniques. Une partie des boues des stations d’épuration urbaines est également, après traitement, mélangée à l'un des composts (l'autre étant entièrement composé de déchets verts). En 2007, le CVO a permis de produire plus de 4 000 tonnes de compost, valorisés ensuite en agriculture (vendu 5€ la tonne).
Zone de stockage des déchets verts récupérés, puis explications données par Mlle Lacroix (photos ADELE)
Ce ne sont pas moins de 25 plantes qui sont protégées et/ou menacées au sein des Dunes flamandes. Ces espèces sont classées de « vulnérables » à « gravement menacées d’extinction » par un coefficient de menace régional mis à jour en 2003. Les protections peuvent être régionales, nationales, voire européennes dans le cas du Liparis de Loesel.
L’embroussaillement rapide et continu des massifs dunaires, notamment des pannes dunaires, par l’Argousier, est un ennemi clairement identifié.
Parmi les plantes les plus menacées et qui nécessitent des mesures de gestion appropriées, citons : l'Epipactis des marais, la Prêle panachée (gravement menacée d'extinction), le Panicaut maritime (emblème du Conservatoire du Littoral et des Rivages Lacustres),la Gagée de Bohème (protégée nationalement), la Gentiane des dunes, le Gnaphale jaunâtre, l'Hélianthème obscur, la Jasione des montagnes, le Liparis de Loesel (bénéficiant d'une protection européenne), la Pyrole maritime, le Rosier pimprenelle, la Sagine noueuse, la Violette de Curtis... et bien d'autres encore!
La perte d’habitats ouverts et ras, ainsi que la diminution du nombre de zones humides dans les dunes, jouent bien entendu un rôle néfaste pour la faune qui s’y trouve. Rappelons que de nombreux Amphibiens se reproduisent dans les pannes dunaires, par exemple, le Triton crêté et le Crapaud calamite, protégés au niveau français (comme tous les Amphibiens ), mais également au niveau européen !
Couple de Tritons crêtés et Crapaud Calamite (photos ADELE)
L’été, en regardant autour de lui, le promeneur pourra également se laisser séduire par des Odonates comme le Sympetrum noir ou le Leste brun. Or ces animaux débutent leur vie sous la forme de larve aquatique, et n’auraient aucune chance de développement dans des milieux colonisés par l’Argousier.
Sympetrum noir et Leste brun (photos ADELE)
(Cliquer sur l'image pour lire l'article)
Les associations Adele, Gon, Adelfa ont réagi immédiatement devant cette offensive contre le travail des écogardes du Conseil Général. Elles trouvent regrettable que les objectifs de ce travail mené depuis plusieurs années, risquent d'être réduits à néant par un article de presse.
Pourquoi la municipalité de Bray-dunes, est-elle la seule à réagir de la sorte ?
Le blog de Bray-Dunes confirme cette position, alors que de nombreux Bray-Dunois sensibles à l'environnement dunaire, sont d'accord avec le travail de gestion du Conseil général . Vous trouverez ci-dessous quelques réponses apportées au blog de Jean-Claude Marteel .
La gestion des dunes flamandes : une gestion mal comprise :
La dune évolue. Son évolution naturelle qui permet de garder les différents milieux : (dune blanche, dune grise, dune arbustive, dune boisée) ne se fait plus, à cela il y a plusieurs raisons :
· La dune blanche, qui se déplaçait poussée par le vent et qui recouvrait les arbustes située derrière elle, voit sa dynamique perturbée par les nombreuses constructions qui entourent les massifs dunaires.
· Les lapins qui sont des acteurs très importants pour le maintien des milieux ouverts (ils se nourrissent des jeunes plants d’argousiers…) ont disparu. Et il ne faut oublier que c’est bien la faute de l’homme ! La myxomatose s’est beaucoup développée et nous avons vu de nombreux cadavres de lapins dans les dunes. Ces cadavres n’ayant pas de prédateurs ont été source de contagion. (Le virus de la myxomatose a été introduit en France par le Dr Armand-Delille en 1952 en Eure et Loir et il y eut un trafic de lapins contaminés dans toute la France)
Comme vous le signalez dans votre blog, pour maintenir ces milieux ouverts il faut débroussailler, ce qui est fait par les équipes du Conseil Général et pour les maintenir, on remplace les lapins par d’autres herbivores (chevaux et moutons). Il ne s’agit pas de pâturages mais d’enclos provisoires. Des zones impénétrables ? Elles l’auraient été de toute façon car le « maquis » ne laisse passer personne.
Quant à la dune blanche, le nettoyage manuel des plages, qui respecte la dune embryonnaire, lui est bénéfique et diminue l’érosion du cordon dunaire.
Que des espèces animales ou végétales, en voie de disparition et protégées, aient été répertoriées et qu’elles profitent de cette gestion, on ne peut que s’en réjouir, mais il n’y a pas eu d’apport volontaire d’espèces nouvelles. C’est primordial sur une zone protégée. Nous nous réjouissons de ce que le peu d’espace naturel restant sur le littoral (7km de côte laissée naturelle sur 40 km de Gravelines à Bray-Dunes) soit ainsi surveillé. Contrairement à ce que vous semblez dire, les découvertes de la dune sont de plus en plus appréciées par les promeneurs.
D’après nos informations, la coupe des arbres en Belgique, fait partie d’une gestion de la dune boisée : les peupliers qui pompent beaucoup d’eau et assèchent les nappes d’eau superficielles ont été sacrifiés au profit d’espèces locales (hêtres, frênes, chênes). Les objectifs ont été expliqués aux habitants de La Panne dans leur bulletin municipal. La gestion des espaces naturels doit être considérée sur le long terme. Tout est mis en œuvre pour que la nature retrouve ses droits et que les générations futures puissent en bénéficier.
Commentaire 1 (Nous ne souhaitons plus publier les commentaires anonymes)
Le problème de l’accueil des camping-cars est toujours d’actualité.
Il semble que les Français partent moins loin en vacances et recherchent des séjours courts et peu onéreux. Le week-end en camping-car, quand la météo est favorable, trouve beaucoup d’adeptes.
Mais quand ils arrivent sur la côte à Bray-Dunes ou à Zuydcoote ou à Dunkerque, les problèmes se posent :
Où stationner ??
Où vider les eaux sales, le WC chimique ?
Où faire le plein d’eau et se recharger en électricité ?
RIEN n’est prévu !
Depuis trois ans l’association ADELE interpelle les collectivités locales pour que soient aménagées des aires de service et des parkings.
Rien ne bouge ! Ce laxisme incite les vacanciers à avoir des comportements néfastes pour l’environnement. N’a-t-on pas vu des camping-caristes verser leurs eaux usées ou leurs WC dans les milieux naturels, la nuit venue ?
Encore une saison qui se prépare sans tenir compte de l’évolution du tourisme.
Nous souhaitons que des villes côtières comme celles de Bretagne, soient prises en exemple, pour leur réglementation et leur organisation.